
Deux petites anecdotes notables le mois dernier m’ont amusé. Vous êtes pourtant aguerri, en qualité de pisseux averti, à ces petits riens qui peuvent vous foutre la honte. La vie se charge toujours de vous surprendre par des tranches de vie que vous n’auriez jamais pu imaginer. Dernièrement , deux bouts de tranche de vie sont venus titiller mon lourd secret bien gardé. Le premier, coté professionnel. Ma boite décide de changer les vêtements de travail de l’entreprise. A ce titre, elle lance une campagne d’essayage pour déterminer quelle taille vous sied le mieux. Je n’ai pas le choix d’esquiver ce rendrez-vous, ça aurait semblé bizarre, Je me rends donc à ce maudit essayage. J’arrive pas vraiment rassuré et la gérante de ce joyeux bordel me regarde de tête en pied. Un peu comme au service militaire, elle me scanne du regard, pose quelques secondes de silence puis me lance : « taille S, voici un pantalon, ça doit vous aller, prenez une cabine » . Concrètement, vous vous retrouver dans un endroit transformé pour l’occasion en boutique de fringue avec pour toute intimité, un rideau de merde bien pourri. Rien de notable me direz vous, mais pour un pisseux c’est un challenge. Enlever son pantalon, se retrouver en couches, enfiler leur futal de merde, c’est pas la panacée. Surtout qu’à cet instant, vous vous apercevez que son scan a du beugguer. La couche passe pas du tout. Je retourne voir la taulière en lui disant « euh , à mon avis, c’est plutôt une ou 2 tailles au dessus qu’il faut. Dubitative elle vous rescanne avec plus d’attention. Je la vois bien décontenancée, car je suppose qu’elle détermine toujours la même taille. Elle lâche enfin du lest et me file une taille au dessus. Cerise sur le gâteau, lorsque vous avez enfin trouvé votre taille, vous arrivez fièrement avec votre pantalon « bosse apparente » devant la responsable en arborant un large sourire et d’ajouter « c’est Bon ». Vous pensez que l’expérience touche à sa fin, prêt à tourner les talons, quand elle vous assène: « je dois mesurer votre entrejambe » . Le coup de grâce car, chez moi, l’entrejambe c’est de la couche au sol. Autant vous dire que bien d’expérimenté en matière de honte, j’ai un peu souffert ce jour là.
La seconde anecdote est liée à la médecine. J’ai eu récemment quelques soucis de santé. Un AVC de l’oeil pour être précis. J’ai donc fait donc le tour des popotes et spécialistes de tous poils pour voir si je vais mourir bientôt (ou pas) . Mon médecin traitant reste un type formidable, et à ce titre je ne lui ai jamais caché mes pérégrinations pisseuses. Je l’ai autorisé à noter ces interventions « hors norme » dans mon dossier médical. Ce qui est drôle, c’est que lorsque vous allez voir des spécialistes, ce dernier (ou un des médecins du cabinet auquel il collabore) évoque bien évidemment les antécédents médicaux dans l’ordonnance. Lorsque j’ai failli mourir ce 23 Avril dernier(je blague) , je me rends chez mon Ophtalmologue en urgence. Puis je bifurque direction le cabinet médical. Je ne vois pas mon médecin traitant mais un autre. Un certain docteur Sophie B. Elle me reçoit et accède bien sur à ces antécédents. Me conseille 8 jours d’arrêt de travail et me prescrit un rdv chez un cardiologue. Dans son ordonnance, elle n’omet pas de mentionner ces interventions singulières :Sphincterotomie col vésical, RTUP prostate, élargissement du col. Cela a bien évidemment aiguisé la curiosité de cette cardiologue (encore une femme) que j’ai vu il n’y a pas si longtemps. Cette dernière à voulu en savoir un peu plus (sans vraiment sembler le montrer). Alors que mes antécédents n’ont aucun rapport avec ma pathologie, elle a cherché à me tirer les vers du nez sur ces actes singuliers. Elle m’a demandé si ces interventions étaient récentes. « Ba nan pas vraiment ! » lui ai-je répondu un peu interloqué. Ce qui n’est pas faux. Cela ne lui a pas empêché de reprendre dans son compte rendu, l’ensemble de mes antécédents médicaux, adressé à mon ophtalmologiste. Ce dernier que j’ai revu récemment ne m’a d’ailleurs posé aucune question sur ces antécédents. Il avait lu le compte rendu mais je pense qu’il s’en branle royal. Ah les femmes !!