Chapitre 9 – La Clé du mystère
Cela faisait plus d’un mois que Nelly avait pris congé. Nous étions le Mardi 11 septembre 2002. 1 an après l’attentat suicide sur New-York, j’avais passé l’été reclus chez moi. Moi qui aimais tant me bronzer sur la plage, je ne pouvais plus le faire. J’avais commencé un travail de déprogrammation et les résultats étaient plus qu’encourageants. Quand on me disait bonjour ou comment ça va, j’avais toujours des contractions mais j’arrivais à empêcher une fois sur trois mes intestins de salir mes couches. Pour le pipi c’était toujours impossible ! De ce côté-là de toutes façons, ma vessie se vidait souvent sans que j’entende le moindre mot clé. Bref, le soir vers 20h on sonna à ma porte. Peu de personnes venaient me rendre visite. Un peu surpris, j’ouvrais alors la porte. Je vis Séverine, la petite peste accompagnée de Stéphane un de mes ancien collègue de travail. Mon cœur se mit à battre très fort. Séverine, était vêtue d’un ensemble Chanel et Stéphane lui tenait la main. D’une voix mielleuse elle me dit :
« On vient prendre de tes nouvelles. On peut rentrer ? »
Je les accompagnais jusqu’au salon.
Surpris par cette visite plutôt inhabituelle, après quelques banalités d’usage Séverine se fit curieuse. Elle me demanda si j’avais toujours des problèmes de vessie. Puis les questions se firent plus indiscrètes.
« Est-ce que c’est pas trop éprouvant de faire tes besoins dans la couche à longueur de journée, etc etc… »
Quand tout à coup Stéphane me voyant m’énerver devant ce genre de question stoppa Séverine tout en lui serrant la cuisse :
« Séverine ! Tu m’as fait venir chez Jérôme pour prendre de ses nouvelles, pas le questionner sur ces problèmes de couche culotte ! Tu n’as pas à lui parler de façon si indiscrète. Il est incontinent et alors ? Bien sûr qu’il porte des couches, bien sûr qu’il les mouille, bien sûr qu’il en souffre ! »
Stéphane était le responsable informatique de la boite dans laquelle j’avais été licencié. Un Homme sérieux et droit. Je ne savais pas par contre qu’il sortait avec cette salope. Séverine lui ôta la main de sa cuisse et lui répondit :
« Dis-moi, tu n’as pas un brin de honte ? C’est quand même bien toi qui m’as donné l’info pour Jérôme ! Tu ferais bien mieux de te taire si tu ne veux pas qu’il t’arrive la même chose. »
De quoi parlait-elle ? C’était quoi cette info sur moi ? Puis elle se tourna enfin vers moi. Stéphane de son côté s’était tu. Coupable de je ne sais quelle bêtise ! Je pris la vérité en pleine poire quand elle me dit enfin :
« Tu vas vite comprendre Jérôme ! Je ne vais pas tourner autour du pot ! On va vérifier si Elle a bien travaillé ! Jérôme, si je te dis : pipi caca culotte ! »
De violents spasmes et crampes me clouèrent alors. Je me remis à remplir mes couches comme terrassé par un mot clé que je n’avais pas encore découvert. Le coté pervers, c’est que ces spasmes étaient tellement agréables que je me mis à éprouver une sensation de plaisir encore inconnue. J’étais maintenant assis par terre, les jambes flasques et écartées comme pour mieux profiter de cette jouissance. Je pleurnichais en même temps, car j’avais conscience du spectacle que j’offrais et le sentiment d’impuissance rajoutait encore à ma peine. Mes couches continuaient de se remplir quand Séverine cria alors :
« Changer bébé ! »
Un dernier spasme me parcouru alors puis tout s’arrêta. Je restais alors immobile, sans voix. Je venais de comprendre que Séverine était à l’origine de ma déchéance. Je me mis enfin à pleurer de honte devant ce que je venais de vivre. Elle reprit alors :
« Nelly a fait du bon travail ! Tu as vu Stéphane comme il réagit aux mots clefs.
C’est incroyable, je ne pensais pas que l’on pouvait mener un conditionnement aussi poussé et profond. Jérôme, je vais tout t’expliquer maintenant que tu es calmé et que tes couches sont bien souillées. Stéphane que tu vois là, m’a confié un soir sur l’oreiller que tu te baladais souvent sur Internet. Tu sais que ton ordinateur est un vrai mouchard.
Tu n’aurais pas dû aller sur les sites de Chat pendant ton travail. J’ai obtenu l’adresse du site que tu suivais assidûment, et je me suis dit que je tenais là un bon moyen de me venger. A me harceler sans cesse et me passer les mains au cul, j’ai fini par te haïr. Rappelle-toi tout de même que tu as essayé de me faire virer. Je veux quand même que tu saches pourquoi tu es maintenant devenu un sac à merde. Alors quand j’ai compris que ton truc c’était les couche-culotte, j’ai trouvé ça très amusant. Un petit merdeux de ton espèce, qui jouait les gigolos au travail et qui fantasmait sur les trucs de bébé ! l’occasion était trop belle. J’ai repris contact avec un vieil ami, un amoureux transi. Je lui ai demandé de s’occuper de toi. C’est un maître de la domination qui travaille sur paris. Je lui ai alors communiqué ton pseudo ainsi que tes heures habituelles de connexion sur le serveur Chat.
La suite tu la connais, ou peut-être pas tout à fait..
Quand il est passé te voir, il venait passer la journée à Lyon afin de me voir et bien sûr de te tester. Il me dit le soir même que tu étais un sujet relativement facile à dresser et que Nelly ferait très bien l’affaire. Nelly est une dominatrice professionnelle française qui exerce ses talents aux USA et qui venait justement passer quelques mois sur Lyon pour décompresser. Ton dressage m’a coûté près de 20 000 dollars, aussi je tenais à ce qu’il soit parfait. Nelly a pris son travail très au sérieux et me donnait régulièrement des compte-rendu sur ta régression. Je lui ai donné la trame et elle a fait tout le reste. C’est elle qui a eu l’idée du site web. Yves a créé le site, Nelly grâce à ses connaissances aux States a pu trouver la clientèle, quant à moi j’ai géré la société. Un truc très rentable, car j’ai pu grâce à cette idée ne pas dépenser un centime sur les 20 000. « Ma part a été reversée à Nelly qui, en plus de sa part, s’est faite une petite fortune. C’est la raison pour laquelle tu as été dressé plus longtemps que prévu ! C’est aussi elle qui a eu l’idée de te faire peur avec la petite Samantha. En réalité elle a loué les services d’un transsexuel en cours de transformation qui pour 1000 Euros a parfaitement tenu son rôle parait-il ! Voilà tu sais tout. Sur ce nous ne te retardons pas, fini ton verre Stéphane, bébé a besoin de changer sa couche. »
J’étais abasourdi. La Salope avait bien prémédité son coup. J’avais été manipulé comme un pantin depuis le début. Tout n’avait été que mise en scène et je n’avais rien vu venir. Ce que j’avais pu être naïf ! Je culpabilisais d’avoir eu la mauvaise idée d’aller visiter des sites de cul pendant les heures de bureau. Si je ne l’avais pas fait, rien ne serait arrivé, je serai toujours à mon poste et je n’aurai pas les couches systématiquement trempées. Je continuais de pleurer la tête baissée, abattu et les couches remplies quand j’entendis la porte d’entrée se refermer.
Fin